Comme la belette le nez à la fenêtre

Clarisse Juranville, Voyages au pays des merveille, Limoges, Marc Barbou, circa 1880.

Aussitôt après leur naissance les larves se fabriquent un fourreau de soie et s’en enveloppent ; mais comme ce vêtement est très fragile et léger, qu’il ne saurait protéger efficacement leur corps mou et délicat, elles le recouvrent de matériaux qui varient suivant l’espèce qui les emploie : ce sont des parcelles de bois, des débris de feuilles, de petites coquilles ou du sable. Rien n’est amusant comme de voir ces animaux portant sur le dos leur étrange et pittoresque maison , obligé pour marcher, de sortir leur corps un peu en avant et de mettre, comme la belette le nez à la fenêtre. Il faut dire aussi que les objets qui les recouvrent, augmentant leur volume, leur permettent de se maintenir en équilibre et de se diriger plus facilement dans l’élément liquide. C’est un lest d’un nouveau genre mis à leur disposition par la main bienfaisante du Créateur.