Elles savent se protéger

Charles d’Orbigny, Dictionnaire Universel d’Histoire Naturelle, tome X, article Phrygane, Paris, Chez les Editeurs Renard, Martinet, 1847, p. 9-10.

Ces larves ont la plus grande partie de leur corps dans un tel état de mollesse, qu’elles ne résisteraient pas aux attaques des Insectes carnassiers, si nombreux dans les eaux douces ; mais elles savent se protéger. Elles se construisent des fourreaux ou des étuis soyeux en les recouvrant de corps étrangers, comme des fragments de bois, de petites pierres, de petits coquillages, etc. Ce qu’il y a de remarquable, c’est que chaque espèce emploie constamment les mêmes matériaux pour la construction de son fourreau à moins toutefois qu’elle ne se trouve placée dans une condition où elle ne puisse s’en procurer. Ces larves, pour la plupart, traînent leur fourreau en marchant.