Une sorte de trompe

Charles Brongniart, Histoire Naturelle populaire, L’homme et les animaux, Paris, Ernest Flammarion, 1892.

phrygane ou trichoptères qui ont les ailes recouvertes de poils ou d’écailles comme les papillons, avec lesquels elles ont d’ailleurs d’autres rapports. Les ailes de la seconde paire se replient sous celles de la première paire, par suite de la soudure des mâchoires et de la lèvre inférieure, les pièces de la bouche forment une sorte de trompe. C’est au bord des eaux qu’on rencontre ces insectes et d’ailleurs c’est dans les ruisseaux, les mares, les étangs que vivent leurs larves, cachés dans des petits étuis qu’elles ont fabriqués, tantôt avec des petites pierres ou des petits coquillages agglutinés, tantôt avec des brindilles de roseaux ou des morceaux de feuille aquatiques. Elles transportent avec elles leur demeure, ne laissant passer que la tête et les pattes qu’elles rentrent bien vite si quelque danger les menace. Et lorsque la nymphe active vient se transformer en insecte parfait, elle quitte son fourreau et sort de l’eau.

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