Villatte des Prugnes, La Pêche, Les Poissons d’Eau Douce, Paris, Baillière, 1914.
Les poissons qui en sont très friands, n’en feraient qu’une bouchée si Dame Nature ne lui avait appris à se protéger par une maison en forme de tube cylindrique. Rien de plus trompeur que ces tubes vues de l’extérieur. Vous diriez de petites brindilles de bois recouvertes de sable ou de minuscules coquillages. Ainsi emballé, le cherfaix se colle le plus souvent sur des herbes aquatiques, des joncs putréfiés de préférence, mais se déplace fréquemment pour vaquer à ses occupations et prendre sa nourriture, en ayant soin de ne laisser sortir du tube que la portion cuirassée de son corps. Un danger menace-t-il, il rentre tout entier dans son abri, et s’y cramponne à l’aide d’un crochet des plus solides qui se trouve au bout de sa queue.