Chenu, Encyclopédie d’Histoire Naturelle ou Traité complet de cette science, Paris, Marescq & Co., 1859.
Ces larves ont la plus grande partie de leur corps dans un tel état de mollesse, qu’elles ne résisteraient pas aux attaques des Insectes carnassiers, si nombreux dans les eaux douces, si nombreux dans les eaux douces ; mais elles savent se protéger. En effet elles se construisent des fourreaux ou des étuis soyeux qu’elles recouvrent de corps étrangers solides, comme des fragments de bois, de petites pierres, de petits coquillages, etc. ; et ce qu’il a de remarquable, c’est que chaque espèce emploie toujours les mêmes matériaux pour la construction de son fourreau, et qu’elle les dispose de la même manière, à moins toutefois ce qui arrive assez rarement, qu’elle ne soit placée dans une condition où elle ne puisse s’en procurer. Ces larves, pour la plupart, traînent leur fourreau en marchant ; mais aussi beaucoup d’entre elles se construits des abris immobiles. La forme des fourreaux varie beaucoup selon les matériaux dont ils sont construits. Quand ils sont dépouillés de corps étrangers, ils sont constamment réguliers et cylindriques ; les brins d’herbe, les morceaux de bois, les pierres et les coquilles, disposés et entrelacés de différentes manières, leur donnent les formes irrégulières, variées qu’on leur connaît.