Marcel L. Devic, » Compte rendu bibliothèques des merveilles « , Revue de l’instruction publique de la littérature et des sciences, Paris, Hachette, 1865.
A l’état de larve, l’insecte est souvent bien nu, bien pauvre en armes défensives, exposé aux attaques de bien des ennemis. Aussi sait-il se construire des forteresses, se creuser un terrier, comme la Cicindèle, ou se façonner un étui comme la Teigne. C’est la Phrygane flavicorne qui nous offre le mode le plus singulier de vêtements ; elle se construit un fourreau avec toutes les matières à sa portée et emploie volontiers pour cela de petites coquilles, des mollusques très-jeunes, qui souvent continuent à vivre : ce qui l’a fait comparer par Réaumur à un sauvage qui, au lieu de se vêtir de peaux de bêtes, se couvrirait de rats musqués et autres animaux vivants.