Jacques Gilliéron & Jean-Claude Martin, L’eau et la vie. Faune et flore des zones humides, Lausanne, Luce Wilquin, 1988, p. 150-151.
Un étui mobile
Des œufs fixés aux plantes ou aux pierres immergées sortent des larves qui fabriquent un cylindre de soie qu’elles entourent des matériaux les plus divers ; les plus paresseuses se contentent d’un segment de tige creuse ; d’autres de grains de sable, de petits cailloux, de fragments de tige, de petits coquillages, de feuilles mortes… Ce petit étui est élargi et allongé au fur et à mesure de la croissance. Il arrive que la larve se réfugie complètement à l’intérieur. Ces petits tubes se déplacent curieusement au fond de l’eau, mus par trois paires de pattes et dirigés par une paire de tout petits yeux, placés sur une tête sans antenne. Poussé par la curiosité, vous désirez sans doute voir la physionomie de l’habitant de ce cylindre. Rien de plus simple ! Il suffit d’introduire une petite brindille par l’orifice arrière de l’étui. L’animal croyant à une attaque par-derrière, sort précipitamment de son refuge et se montre dans toute sa nudité.