Henri Lecoq & Jean Baptiste Bouillet, Vues et coupes des principales formations géologiques du département du Puy-de-Dôme : accompagné e la description et des échantillons des roches qui les composent, Paris, F. G. Levrault 1830, p. 161-162.
Les masses les plus remarquables sont celles qui se trouvent à la partie supérieure de la formation. Elles sont formées par la réunion d’une foule de tubes ordinairement droits, quelquefois courbés et rarement parallèles. Le diamètre de ces tubes est assez variable, le plus souvent il atteint la grosseur d’un tuyau de plume à écrire. On en trouve qui sont presqu’entièrement libres et recouverts de fer hydroxidé qui les colore en jaune. Leurs parois sont quelquefois formées de paludines petites et très nombreuses, réunies par un ciment calcaire, et l’intérieur est quelquefois repli par de la chaux carbonaté cristallisée ; le plus souvent il est vide, mais on y trouve aussi un peu de terre végétale. La longueur de ces fourreaux de fryganes n’a pas non plus de mesure fixe ; elle est ordinairement de quelques pouces ; quand les dimensions dépassent cinq à six pouces, les tuyaux sont souvent dus alors à des dépôts d’un calcaire incrustant sur des tiges de roseaux. Il est rare que l’ouverture des tubes soit visible à l’extérieur des masses ; celles-ci sont couvertes d’une espèce de croûte formée de couches concentriques qui se détachent et s’enlèvent quelquefois avec beaucoup de facilité. Les surfaces mises à découvert sont alors mamelonnées, et recouvrent les faisceaux de fryganes qui occupent le centre des plus grosses masses. Quelques-unes de ces dernières présentent des couches concentriques qui vont jusqu’au centre , sans qu’on puisse y trouver de tubes , mais alors ceux – ci sont remplacés par des concrétions qui ressemblent, beaucoup à de la mousse incrustée. Ce sont des couches formées tout entières par la réunion d’une foule de petits rameaux très irréguliers et entrelacés, laissant entre eux un grand nombre de vides, dans lesquels on trouve quelquefois de la chaux carbonaté niviforme, tandis que les surfaces sont souvent couvertes de fer hydroxidé. Ces deux variétés sont quelquefois réunies dans les mêmes masses, qui atteignent jusqu’à dix à douze pieds de diamètre