Frédéric Christian Lesser, Théologie des Insectes ou démonstration des perfections de Dieu dans tout ce qui concerne les Insectes, tome premier, avec des remarques de P. Lyonnet. La Haye, Jean Swart, 1742, p. 190-191.
Si Dieu n’avoit pas jugé à propos de former des Créatures, capables de pouvoir vivre dans cet élément, il auroit été désert ; mais outre les Poissons de toutes espèces, il a encore crée un grand nombre d’Insectes propres à habiter les eaux. Comme parmi ceux-là il y en a plusieurs qui ne sauroient vivre que dans l’eau salée, il y en a de même parmi les Insectes qui périroient dans les eaux douces ; tel sont les Vers de Mer, les Etoiles Marines, &. Mais d’un autre côté, la salûre de la mer en feroit périr plusieurs, à qui il faut nécessairement de l’eau douce (2)
(2) On trouve dans la Saltze, petit ruisseau près de Nordhausen, des Insectes bruns à six jambes qui habitent dans des étuis, à peine longs d’un demi-pouce. Ces étuis se terminent en pointe, et n’ont pas la grosseur d’une paille ; ils semblent être construits de toutes sortes de brouilleries jointes ensemble, à peu près comme le sont les nids d’hirondelles. « Il y a quantité d’espèces d’Insectes de ce genre, et chaque espèce a sa manière à part de faire ses fourreaux. On en voit qui les font avec un art et une régularité qu’on ne sauroit assez admirer. De ce genre d’Insectes naissent les diverses espèces de Mouches Papillonacées. P. L.