J.-A. Lestage & M. Metzdorf, Manuel des pêcheurs pisciculteurs et garde pêches, Bruxelles, Editions de la société centrale pour la protection de la pêche fluviale, circa 1915, pp.141-142.
Ces insectes sont bien connus sous les noms de Phryganes, Casets, Porte-bois, Stockhout, etc… Il en existe une bonne centaine d’espèces dans notre pays (…) Dès leur premier âge, elles se construisent un abri. Les unes se contentent d’une anfractuosité devant laquelle elles tissent de véritables pièges et nasses diversiformes où se feront prendre les proies. Ce sont, en général des espèces rhéophiles, très exigeantes sous le rapport de la pureté de l’eau. Les autres se bornent à établir des fils disposés sans art, mais suffisants pour capturer la pitance nécessaire (fig. 134). La grande majorité fait emploi des matériaux du milieu (végétaux en eau calme, matériaux durs en eau courante) pour construire un fourreau dont tous les types existent, mais dont chaque espèce conserve toujours le même modèle.
Certains de ces fourreaux sont pourvus d’expansions pierreuses, ligneuses ou sableuses disposées latéralement ou longitudinalement et nommées « appareils d’ancrage », « matériaux d’alourdissements », etc… (fourreaux de Goera,Molanna, Molannodes, Annabolia (fig. 135) ; ces ajoutes, qui se remarquent surtout chez les espèces rhéophiles, ont pour but de résister mieux au courant ou de faire coincer le fourreau parmi les herbes ou les pierres quand un accident quelconque l‘a détaché de son support.