Claude Levi-Strauss, L’homme nu, Paris, Plon, 1971.
La pénurie alimentaire dont, pour le bien commun, souffre le Merle, reste attestée plus au sud dans des mythes chehalis et skokomish (M 747a,b) où l’oiseau est réduit à la famine par la manie qu’a sa femme d’éplucher jusqu’au cœur tous les camas qu’elle récolte, de sorte qu’elle revient toujours les mains vides. Pour la punir, il la brûle si grièvement au visage qu’elle se jette à l’eau où les pierres adhèrent à son corps échauffé. Elle se change en une larve d’insecte vivant dans un fourreau de sable aggloméré. Ici encore, par conséquent, un rapport de corrélation et d’opposition apparaît entre le Merle et une créature au ventre ou au visage brûlé.
M 747 a Chehalis (Washington) le merle.
M 747 b Skokomish (Twana) le merle.