Pierre Lyonet, Recherche sur l’anatomie et les métamorphoses de différentes espèces d’insectes, Paris, J.-B. Baillière, 1832, p. 230.
Cet insecte vit de lentilles aquatiques, et se loge ordinairement dans un fourreau, fig. 3, qu’elle se coupe tout exprès d’une tige des grandes orties qui bordent nos fossés, ou de quelque plante à tige creuse, ou bien, à leur défaut, elle perce et taille le premier morceau de branche d’arbre qu’elle rencontre, et s’en adapte une demeure, comme fig. 4 en offre un exemple, ou même pour rendre sa demeure plus profonde, elle y ajoute une façon de cul-de-sac fait de lentilles de fossés, comme on le voit en A. Quand elle se loge dans un tuyau creux, elle a soin d’en fermer une des ouvertures avec des lentilles, ou des feuilles de quelqu’autre plante aquatique, qu’elle y attache avec de la soie. Elle ne fait aucune difficulté de quitter sa demeure pour aller s’en choisir une autre plus commode ; souvent même, faute de trouver des matériaux plus convenables, elle se construit une loge en sphéroïde alongé, fig. 5, de lentilles aquatiques ; mais elle ne paroit y avoir recours que dans le cas de nécessité. J’ai même vu que celles qui s’étoient placées dans une loge pareille l’ont quittée pour entrer dans un morceau de tige d’ortie sèche que je leur avois jeté pour en faire l’essai.