Patricia Touyre, Observer la nature en promenade, Paris, France Loisirs, 1986, P. 173-174.
Les laves, totalement aquatiques, vivent au fond des eaux. Certaines espèces se trouvent en milieu lentique, d’autres en milieu lotique. Elles respirent à l’aide de branchies disposées sur l’abdomen. Elles sont l’habitude de se camoufler dans divers débris ; ceux-ci sont réunis grâce à une soie que sécrètent les larves et qui sert à façonner des fourreaux. En milieu lentique les animaux s’entourent de ces fourreaux qui les rendent invisibles au premier coup d’œil, tant ils se confondent avec leur milieu. Cette étrange habitude leur a fait donner le surnom de « porte-bois ». La forme du fourreau et le type de matériel utilisé permettent de déterminer les différentes espèces. Ces larves sont généralement végétariennes.
Avec une larve porte-bois, vous pourrez vous livrer à une petite expérience. Délicatement, à l’aide d’une brindille de bois, poussez la larve par l’arrière, hors de son étui. Mettez-la dans un bocal avec quelques débris (sable ou bois, etc.) Vous pourrez, tout à loisir, la voir reconstruire son fourreau protecteur. Lorsque vous aurez sorti l’animal, ne manquez pas d’observer les branchies qui l’entourent. Examinez aussi le fourreau d’où vous aurez retiré la larve ; fendez-le longitudinalement. Vous verrez dans sa partie interne un revêtement soyeux provenant des soies sécrétées pour construire l’étui. Durant toute sa vie, la larve façonne le fourreau pour le maintenir à sa taille. La régularité de certains fourreaux est prodigieuse.
Patricia Touyre, Observer la nature en promenade, Paris, France Loisirs, 1986, P. 173-174.