Michel Pollet, Pêches de la truite, au coup !, Paris, Bornemann, 1963.

Truite et porte-bois…

 Les esches animales sont des valeurs sûres. Il est malheureusement défendu de pêcher la truite avec des asticots, des œufs de saumon, du « caviro ». Le ver de terre est toléré. A part lui, que nous reste-t-il de vraiment valable ?

Nous voici donc placés devant un nouveau problème ? Je l’ai résolu à ma manière en faisant largement confiance au porte-bois. Si le ver de terre est valable partout, le porte-bois l’est aussi. Cette larve encore appelée : traîne-bûche, gazet, etc., se rencontre un peu dans toutes les rivières où elle se pose sur des pierres, du bois mort, tout ce qui peut servir de support au fond de la rivière. Certains ruisseaux en sont littéralement farcis. Quelques-uns de me collègues pratiquant la politique du cheveu coupé en quatre, vous exposeront qu’un porte-bois pour être prenant, doit être gras et dodu, de couleur blanche ou jaune ou même vert. Je n’ai personnellement aucune opinion pour une raison bien simple : je suis trop content quand je puis trouver quelques porte-bois et je les utilise comme je les ai. Je préfère tout de même les biens dodus parce qu’ils sont plus faciles à accrocher sur un hameçon.