Rafael Del Pozo Obeso, Mouches pour la pêche, Paris, Connaître et Réussir/Larousse, 1991, p. 172.
Les larves éruciformes, en début de cycle, réalisent un étui mobile qu’elles n’abandonneront qu’au moment de leur transformation en insecte ailé. Pour cela, elles sécrètent, au moyen d’une glande proche de la bouche, une substance filamenteuse, fortement imprégnée d’une matière particulièrement gluante, qu’elles enroulent peu à peu autour de leur corps ; elles s’en enveloppent tout en fixant une mosaïque variée de matériaux divers qu’elles trouvent dans le lit de la rivière : petites pierres, grains de sable fin et restes de matières végétales et organiques de toutes sortes, avec lesquels elles construisent, en architectes accomplis, des étuis et de petits fourreaux aux formes les plus variées et les plus capricieuses. Elles continueront leur évolution à l’intérieur de ces étuis en étant à l’abri d’éventuels prédateurs ; ce sont les fameux « porte-bois » si souvent utilisés par les pêcheurs aux appâts naturels. Sa maison sur le dos, tel un escargot terrestre, la larve, au fur et à mesure de sa croissance, agrandit et élargit son étui par la partie antérieure, qu’elle laisse ouverte en permanence afin d’avoir une plus grande liberté de manœuvre quand elle sort pour s’alimenter ou se déplacer, et quand elle rentre vite se cacher à la moindre alerte.