Ernest Rousseau & Emile Steven & Armand Pérau, La pêche fluviale en Belgique, Bruxelles, Publié par la société centrale pour la protection de la pêche fluviale en Belgique, 1915, pp.165-166
Les Phryganes. Tous les pêcheurs connaissent ces êtres vermiformes qui attirent l’attention par les curieux fourreaux qu’ils véhiculent sur le fond de nos eaux douces : ce sont des laves d’insectes, de phryganides, appelés communément casets, porte-bois, kokerwormen, stroopieren. Ces fourreaux où la larve s’abrite, sont construits au moyen de particules étrangères : des fragments végétaux, des grains de sable ou de gravier, des coquilles vides ou habitées, quelquefois même des fourreaux d’autres individus en constituent les matériaux variés, que relient des filets soyeux filés par la larve. Tantôt le tube est cylindrique et rectiligne ; tantôt il est légèrement conique et courbé ; tantôt il est formé d’éléments choisis de même grosseur ; d’autres fois les matériaux en ont été assemblés au hasard de la rencontre. Une larve dispose en spirale des fragments végétaux taillés tous à la même dimension, une autre les découpe inégaux et les aligne dans le sens de la longueur ; une espèce utilise toujours le même genre de matériaux, une autre ne manifeste en son choix aucune préférence.