Georges Thinès, Madame Küppen et l’autre monde, Lausanne, L’Âge d’Homme, 2007, p.19.
Une seule fois je risquai un grand geste d’appel à l’adresse d’une ombre lointaine que je crus être Madame Küppen. Je terminais mes observations – très riches d’enseignements – sur les larves de phryganes qui se construisent des fourreaux flottants au moyen de petits fragments de bois. La lumière baissait et l’intense réverbération des feux du soleil couchant sur la surface de l’eau m’aveuglait, rendant impossible tout repérage précis des petites nacelles qui dérivaient parmi les rides de l’eau noire.