A. Acloque, Scènes de la vie des insectes, Abbeville, C. Paillart, 1898.
« Comme les chenilles de certaines teignes, qui s’en rapprochent ainsi encore par cette analogie, les larves des phryganes ont l’industrieux talent d’utiliser les matériaux à leur portée pour se fabriquer un étui, une coque, qui lui sert à la fois d’abri et de moyen de défense.
Car, comment le poisson vorace pourrait-il deviner que dans ce tube inerte, se déplaçant en apparence au hasard du courant, se cache un insecte qui serait pour lui un friand morceau ?
Tout leur est bon pour bâtir leur maison. Elles agglomèrent des grains de sable, ou de menus graviers, ou des coquilles d’escargots ; ou bien encore elles découpent des morceaux de feuilles de carex, les réunissant avec d’autres débris végétaux, et en font un cylindre plus ou moins symétrique, d’un aspect généralement plutôt disgracieux.
Et partout elles traînent, comme le limaçon sa coquille, leur fourreau protecteur. »