On tire à soi doucement

Albert-PetitCunisset-CarnotJousset de Bellesme et autres, La pêche moderne, Paris, Larousse, circa 1900, p. 124.

Le ver d’eau, caset ou cherfaix (fig . 14), constitue un excellent appât pour presque toutes les espèces de poissons, même certain voraces, comme la perche. Ce ver dont le corps est recouvert d’une sorte de gaine constituée par des fétus d’herbe, de minuscules cailloux, des brins de bois, vit dans les eaux tranquilles. On le recueille par un dragage superficiel de la vase. C’est une larve aquatique d’un insecte, la phrygane (fig.9). On sort le ver de son fourreau en brisant celui-ci , et, saisissant la larve par la tête, on tire à soi doucement. On l’accroche à l’hameçon, dont la pointe pénètre dans le ventre et on amène cette pointe avec précaution jusque vers la tête, tout en la faisant glisser à l’intérieur du corps. Pour conserver cette larve plusieurs jours, on la met, recouverte de son fourreau, dans de la mousse humide.