Jean-Jacques Bignon, Jeanne Cheyroux & Muriel Renaud, « La Vie de l’ Etang », Le Mulot, n° 20, 1982, p. 9.
La Phrygane
On ne connaît pas toujours son nom, mais la larve est bien connue des pêcheurs qui l’utilisent en été pour appâter les poissons. Elle s’appelle porte-bois, traine-bois, ou porte-pierre, porte-faix. Ces noms sont donnés au fourreau que confectionne la larve pour se défendre contre les ennemis. Elle construit pierre par pierre, ou planche par planche un étui. Chaque pièce de construction est entourée de sa salive qui se solidifie au contact de l’eau. Cette larve, en accolant ces pièces, mélange quelques brindilles et quelques graines. Ainsi, elle participe à la dissémination des graines. Elle se rencontre sous les pierres, ou sous les branches immergées dans les eaux calmes, et aussi dans les eaux courantes.