Adolphe Bitard, « Les Névroptères », La Science Populaire, n° 81,1°septembre, Paris, 1881, p. 1290.
Les larves des phryganes, aussitôt écloses, se construisent des demeures en forme de fourreaux, composées de toutes sortes de substances, suivant l’espèce : graviers, petits coquillages, fétus , brins d’herbe, débris de bois, etc., réunis et consolidés au moyen d’un peu de soie et d’une substance agglutinante sécrétée par l’animal ; elles nagent en portant cet abri, d’où elles ne sortent que la partie antérieure du corps, qui rentre bien vite à la moindre apparence de danger. Au reste quoique chaque espèce manifeste des préférences évidentes pour les matériaux de cette sorte de nid, il est certain que à défaut de choix, elles prennent ce qu’elles trouvent : on a réussi en effet à obliger des phryganes à employer pour cet objet des substances les plus insolites, telle que le verre pilé, la poudre d’or, etc., mais elles refusent obstinément tout objet à surface unie.