Emile Blanchard, Métamorphose, Moeurs et Instincts des Insectes, Paris, J. G. Baillière, 1868, p. 607-608.
Les Phryganides sont surtout intéressantes dans la première condition de leur existence. Larves très carnassières, avec des téguments mous, elles se fabriquent des étuis, des fourreaux avec des corps étrangers réunis par un peu de soie, à la manière de certaines chenilles, telles que les Psychés et diverses espèces de Tinéines. Comme ces dernières, elles portent leur abri, ne sortant que la partie antérieure de leurs corps. Un danger les menace-t-il, au plus vite elles rentrent tout à fait dans leur fourreau. Chaque espèce travaille à sa façon et montre une prédilection très-marquée pour des matériaux déterminés. Il est des larves de Phryganides qui confectionnent leurs tuyaux invariablement avec des graviers, d’autres avec de petites coquilles, d’autres toujours avec des bûchettes, d’autres avec des fétus ou des brins d’herbe, de sorte que l’inspection d’un fourreau permet de connaître par quelle espèce il a été construit.