Alessandro Borgioli & Giuliano Cappelli, La vie dans les marais, Paris, Atlas, 1978, p. 50.
On compte parmi ceux-ci la plupart des espèces de trichoptères, encore appelés phryganes, dont les mœurs sont extrêmement curieuses. L’existence des larves de phryganes dure quelques mois. Elle varie dans le détail suivant les espèces, mais obéit cependant à des règles générales bien déterminées : un appétit insatiable et la recherche d’un abri sûr et protecteur poussent la larve à construire une sorte de maison transportable. La nature l’ayant pourvue de glandes qui sécrètent une soie très résistante, la larve n’a qu’à chercher le matériel approprié pour le cimenter : de petits cailloux, des grains de sable, des fragments de coquillages, des détritus végétaux. Grâce à ces matériaux, elle construit un fourreau : chaque espèce le réalise suivant des préférences particulières en ce qui concerne les matériaux. Les étuis des trichoptères se présentent comme de petits cylindres ou des troncs de cônes, d’une forme assez régulière et ouverts aux deux extrémités.