Il faut se donner quelque peine

Jules Carpentier, La pêche raisonnée et perfectionnée du pêcheur fabricateur, toutes lignes, cinquante pêches différentes, Paris, Librairie Audot, 1879, p. 88.

Vers d’eau.
On appelle plus particulièrement ainsi les larves qui, sous les noms de casets, de porte-bois, de cherche-faix, habitent l’intérieur d’un tube en roseau ou en bois, qu’ils ont soin de charger de lest, afin de mettre leur demeure en équilibre avec l’eau et se diriger sans effort à l’aide de leurs pattes.
Il en est de deux espèces. Celle que l’on rencontre dans les fusins des roseaux est très abondante dans les étangs, mares et fossés, où il existe des détritus de végétaux, depuis le 15 avril jusqu’à fin août. Mais elle est considérée par les pêcheurs comme inférieure en qualité à celle qui habite les vieux bois submergés.
Pour obtenir de cette dernière sorte, il faut se donner quelque peine. Les uns ont recours à des fagots lestés qu’ils déposent au fond de l’eau, pendant deux ou trois jours, où les insectes ne manquent pas de s’arrêter, quand le cours des rivières est tourmenté ou rapide.