Roger Guy Charman, Les secrets de l’étang, Paris, Nathan, 1975, p. 27.
Sans doute, on connaît mieux les larves de phryganes que les adultes, car c’est au stade larvaire, qu’ils sont les remarquables bâtisseurs de minuscules demeures que l’on trouve dans l’eau. Pour protéger et cacher son corps mou, la larve de phrygane tisse d’abord un tube au moyen d’un fil de soie qu’elle produit elle-même, puis selon l’espèce, elle colle à l’extérieur de ce fourreau toutes sortes de matériaux : grains de sable, morceaux de bois, coquilles d’escargots, végétaux, etc. Le bout postérieur est perforé de trous pour que l’eau qui passe par la tête s’échappe par la queue. La larve reste accrochée dedans, avec juste sa tête et ses pattes en dehors, et au fur et à mesure qu’elle grandit elle ajoute des éléments au fourreau.