André Darchis, Enseigner : une aventure, Paris, L’Harmattan, 2008, p. 29.
Puis je caressai le fond et ramenai deux larves de phryganes appelées aussi « charre-bois » ou « porte-faix », enfermées toutes deux dans un étui de débris végétaux rassemblés par de menus fils de soie secrétés par la larve. Ça, ils ne pouvaient voir, je le leur appris. Abandonnées au fond du cristallisoir, on vit sortir une tête et une paire de pattes, puis une autre. Nous étions face à un prédateur qui usant de son corset de menues brindilles, s’approchait de ses proies pour les occire et les dévorer. Il s’agissait d’un redoutable goinfre qui chassait à l’affût.