Emile Deyrolle, Eléments d’Histoire Naturelle, Les trois règnes de la Nature, Paris, Deyrolle, 1900.
Nous dirons encore un mot de deux insectes névroptères dont les mœurs sont curieuses et dont le nom est célèbre. On trouve dans les mares des larves qui vont traînant avec elles un étui long de 2 centimètres environ, d’où elles sortent la tête et les pattes quand elles se promènent avec leur maison, et où elles restent quand on fait semblant de les inquiéter. Ce sont des phryganes à l’état de larve. Ces étuis sont faits avec des matériaux que l’insecte trouve autour de lui, de petits graviers, de petites coquilles ou bien des bûchettes, ou encore des morceaux de feuilles que la larve taille elle-même. Tous ces débris sont réunis avec des fils de soie fine. Les phryganes sont toujours très curieuse à observer dans un aquarium et on peut leur faire faire de beaux étuis en retirant une larve de celui où elle est et en la mettant dans un vase avec des perles de verre : si elle n’a pas d’autres matériaux à sa disposition, elle prendra celles-ci pour faire sa maison portative.