Emile Maison, « Chasse & Pêche, La Pêche à la mouche », Paris, La vie au grand air, n° 9, 1° août 1898, p. 108
Eh bien ? examinons une de ces branchettes. De son pourtour émergent des ramuscules noirâtres qui se terminent brusquement par une brindille plus menue, en forme de queue. Détachons un de ces ramuscules, et pressons-le légèrement ; aussitôt, à son extrémité, se montre une tête brunâtre entre deux petites pattes. Cette tête, vous l’avez bien vue, n’est-ce pas, saisissez-la entre entre vos doigts, exercez une traction légère, et vous amenez un ver d’un blanc jaunâtre, long d’un centimètre et demi environ, assez semblable d’aspect à ces ermites dodus qui d’une noisette font leur logis. C’est le ver d’eau, nommé portebois, portebûche ou portefaix, selon les localités ; c’est la larve de la phrygane, qu’un rayon de soleil a fait éclore au sommet d’un roseau, la larve y avait grimpé pour répondre aux fins de la métamorphoses.
Emile Maison, « Chasse & Pêche, La Pêche à la mouche », Paris, La vie au grand air, n° 9, 1° août 1898, p. 108