Werner Nachtigall, La nature réinventée, Paris, Plon, 1987, p. 93-94.
Dans les ruisseaux et les fossés d’irrigation des champs évoluent des larves de trichoptères. Leur abdomen de forme allongée, jaunâtre, non protégé, est caché dans des fourreaux savamment construits : ce sont des enveloppes en grains de sable agglomérés avec soin, des roseaux évidés, des carquois en petits cailloux (Ill. 49), des petites allongées comme des maisons de rondins (ill. 50) et des structures qui ne se composent que de minuscules coquilles d’escargot. Il s’agit là de matériaux qui se trouvent dans le fond de l’eau et que la larve n’a qu’à ramasser. Parfois cependant le matériau végétal est découpé en petits morceaux plus maniables, grâce à de puissantes mandibules masticatrices, morceaux qui sont ensuite montés à l’extrémité antérieure du fourreau. La larve peut se retourner dans celui-ci. Il est ouvert à l’extrémité postérieure.