Brinqueballant, cahotant et bousculées par le moindre remous.

Raoul Renault, Appâts et amorces, Paris, Flammarion, 1947, p. 81.

Les poissons les gobent volontiers mais elles sont surtout connues des pêcheurs par leurs larves qui présentent, pour la plupart, cette particularité de se loger dans des fourreaux protecteurs, ouverts à leurs deux extrémités, qu’elles traînent avec elles sur le fond, leur tête et leurs courtes pattes au dehors, brinqueballant, cahotant et bousculées par le moindre remous. Certaines vivent absolument libres sous les pierres ou aménagent des cases qu’elles amarrent par quelques brins de soie.

Aussi donne-t-on à la larve de Phrygane, par allusion aux matériaux qui entrent dans la construction de sa demeure, les noms de : « Ver d’eau », « Ver de jonc », « Ver- d’iris », « Caset », « Saget », « Suzeée », Portebois », « Porte-feuilles », «  Porte-sable », « Porte-pierres », « Ermite », « Cuque ou Cuquet », « Portefaix », « Cherfaix », « Chênefer », « Cherfeuil », « Traîne-bûche », « Charpentier », « Césaille », « Azerotte », « Echevin », « Chatenotte », «  Chazelotte », « Carquois-volant ». J’en oublie !…