Anonyme, « Certains insectes emploient pour la construction de leurs demeures un ciment qu’ils sécrètent eux-mêmes et plus parfait que tout ceux qu’a produits l’industrie humaine », Sciences et Voyages, n° 556, Paris, 1930, pp. 5-6.
Mais, c’est chez les constructeurs de loges en l’occurrence les larves de la phrygane (fig. 4), insecte du groupe des névroptères et chez l’argyronète, araignée aquatique, que nous rencontrons l’usage le plus curieux que les insectes font de la séricine.
Les premiers se construisent des étuis, des fourreaux ouverts aux deux extrémités. Les matériaux varient avec les espèces, avec les circonstances extérieures. Généralement, ce sont de petites bûchettes de bois disposées transversalement. D’autre fois, ce sont de simples brindilles de plantes, des fragments de végétaux verts, de vase, de cailloux. Ces fourreaux sont toujours plus ou moins cylindriques et toujours formés à l’intérieur par un tissu fin et assez fort, bien lisse, produit par la soie que les larves font sortir de leurs filières. Ce tissu durcit promptement à l’eau, et grâce à la séricine dont il est garni, il devient absolument hydrofuge et permet à la larve de vivre entièrement submergé sous l’eau.